Ce même 4 septembre 1944, le fort sera encore réinvestit par des gens de la résistance locale, parmi lesquels sans doute pas mal de « résistants de septembre » c'est-à-dire de la vingt-cinquième heure. Ils y enferment un certain nombre de collaborateurs présumés. Les traces de ce qui s'y est passé sous l'occupation, éveillent des sentiments de vengeance. Certains nouveaux détenus sont victimes de brimades.
Cela prendra plus d'un mois avant que l'état belge ne reprenne la situation en main et fasse évacuer le camp. A la mi-octobre tout le monde est transféré à Malines.
Fin décembre 1944, le fort sera à nouveau mis en service, cette fois comme prison officielle de l'état. Jusque fin 1946, il servira de centre d'internement des « inciviques ».
En août 1947, le fort de Breendonk est érigé en mémorial national, pour perpétuer la mémoire de ce qui s'y est passé durant l'occupation. Au début de ce siècle, on entreprend sa rénovation et le mémorial est « relifté » selon les critères de la muséologie moderne. Le 6 mai 2003, le « nouveau Breendonk » est inauguré solennellement par sa majesté le roi des belge Albert II.
Source : Breendonk 1940-1945 par Patrick Nefors aux éditions Racine 2005.
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