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La seconde guerre mondiale

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gege6220

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je m'appelle gérard et je suis passionné par l'histoire et plus particulièrement par l'histoire de la seconde guerre mondiale ce blog n'est nullement idéologique, mais il représente mon devoir de mémoire personel

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Tancrémont, le fort qui ne voulait pas se rendre.

Tancrémont, le fort qui ne voulait pas se rendre

Outre la ceinture des forts de Brialmont, la position fortifiée de Liège comportait, sept à huit kilomètres plus à l'est, trois forts entièrement neufs, construit selon les principes les plus modernes : Neufchateau, Battice et Pepinster aussi appelé Tancrémont.

Nids d'aigles perchés sur trois promontoires du plateau de Herve, ils étendaient considérablement le champ d'action de la forteresse ; leur canon commandait, jusqu'en bordure du territoire national, tout le réseau routier et ferré de la rive droite de la Meuse au nord de l'Amblève. Leurs feux devaient seconder le combat retardateur de nos troupes frontières, compléter et prolonger l'effet d'un système très étudié de destruction et d'obstructions créées au cours de ce repli, harceler, si pas détruire, en combinaison avec les forts arrière, toute troupe adverse qui se glisserait dans les intervalles. Chacun de ces ouvrages étaient conçu et approvisionné en sorte de pouvoir mené une résistance indépendante et de se défendre en fort d'arrêt.

Coiffant l'éperon schisteux de Tancrémont, qui s'élève jusqu'à la cote 300, au confluent de la Hoëgne et de la Vesdre, le fort de Pepinster, dernier construit et à peine achevé, devait agir dans une zone qui englobait le grand n½ud de communications de Verviers et le faisceau de routes menant, par Theux et Spa, vers Louveigné et Remouchamps.

Pour orienter et régler opportunément ses tirs sur ce vaste espace, le massif proprement dit abritait les deux coupoles à deux canons de 75 chacune, les trois caves pour mortiers ainsi que les locaux de logement, magasins, bureaux techniques, électriques, téléphoniques, etc., avec pour complément des organes extérieurs notamment deux casemates rapprochées, deux casemates détachée, des observatoires cuirassés et des postes d'observations de campagne.

Les casemates rapprochées, reliées aux poternes souterraines du fort, étaient aménagées dans des blocs de béton armé sur le versant descendant vers la Vesdre. Dotées d'un observatoire cuirassé, de fusils mitrailleurs et d'un triple réseau de défenses accessoires, distantes de deux cents mètres du massif principal, elles auraient formé avec lui un système triangulaire à peu près inabordable, sans la proximité des bois de Tancrémont, dont la lisière en double tenaille offrait à l'assaillant une avantageuse base de départ.


Le massif central quadrangulaire était, comme d'usage, ceint d'un large et profond fossé flaqué par des mitrailleuses et des canons de 47, et doublé d'un réseau de barbelés précédé d'une file de tétraèdres antichars.
Des casemates détachées, l'une surveillait et défendait directement les bords de la Vesdre, l'autre la route de Theux à Mont. Gardées par une douzaine d'hommes avec cloche observatrice, canon de 47 et armes automatiques, elles battaient à courte distance les brèches et barrages créés sur ces ouvrages importants. Casemates et postes d'observation avaient une ceinture de fils de fer barbelés et de mines antichares. Quelle que fût sa distance du fort, chacun de ses organes extérieurs pouvait, en cas d'attaque, recevoir sur son appel de tout ou en partie des feux du massif principal. Il pouvait aussi provoquer et ajuster les tirs du fort sur tout objectif apparu dans son champs d'observation.

La garnison de cet ensemble défensif remarquable s'élevait à douze officiers et cinq cents hommes de troupe. Elle avait pour chef le capitaine d'artillerie Devos. Benjamin des commandants de forts de la place de Liège, cet officier avait embrassé sa mission avec autant d'intelligence que d'enthousiasme. Appréciant les possibilités d'action et la capacité de résistance des installations confiées à son autorité, il en avait pénétré l'esprit de ses subordonnés, donnant à tous l'exemple de la vigilance, du mordant et de la sereine fermeté.

Comme pour les autres forts, la journée du 10 mai 1940 est absorbée par le branle-bas de combat. Au soir, le repli du 1er lanciers et des cyclistes frontières en direction de Liège signifie sans ambages que chaque ouvrage se trouve désormais seul face à son destin. Avec l'obscurité s'ouvre l'exécution d'un programme de tirs de harcèlement sur n½uds routiers qui se répartit jusqu'à l'aurore et qui se renouvellera chaque nuit, tant que durera la résistance.

Dans la matinée du 11, ce sont les observatoires qui commencent à solliciter des tirs sur des reconnaissances, détachement motorisés, colonnes de camions. Tout ce qu'ils découvrent est vigoureusement pris à partie. Jusque tard dans la soirée, les coupoles battent avec une efficacité contrôlée jusqu'à la limite de portée l'axe de marche Spa, Marteau, La Reid, Haut regard, sur lequel paraît se rejeter l'envahisseur pour contourner leur zone d'action.

Le dimanche 12, en guise de fête de Pentecôte, le fort reçoit le baptême du feu. L'ennemi démasque de l'artillerie de campagne ; le tir est prolongé mais peu nourri ; les projectiles mordent à peine sur le schiste comme sur le béton ; le moral de la garnison s'en trouve tout gaillard.

Soudain, vers 19 heures, la cadence se précipite, le bombardement se concentre avec violence, des canons de 37, très proches, tirent à toute volée, des mitrailleuses crépitent de toutes parts, leurs feux convergent sur les embrasures et les fentes de visées des cloches observatoires. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, les casemates rapprochées sont incendiées au lance-flammes, neutralisées à coup de dynamite ; trois groupes d'assaut surgissent des bois de Tancrémont, se taillent des brèches dans le réseau de fils de fer et atteignent le bord du fossé sur trois des faces du massif central...

Bien entendu, cette témérité reçoit la leçon qu'elle mérite. Le capitaine Devos fait balayer le glacis à la mitraille, il appelle les feux concentriques de Battice, de Fléron et de Chaudfontaine sur le bois de Tancrémont. Cette riposte produit son effet ; les Allemands se replient en désordre. Mais l'alerte à été chaude, car l'assaut à été mené avec un aplomb inouï : un des assaillants s'est fait tuer à bout portant dans la poterne d'entrée dont il avait fracturé la grille ; un autre, frappé à mort par une mitrailleuse, s'est retourné vers celle-ci et dans un effort suprême, lui a tiré deux coups de carabine avec une telle précision qu'une balle pénétra dans la minuscule fenêtre de visée et s'écrasa à l'intérieur de la cloche.

Cette expérience a aguerri la garnison. Sa vigilance ne sera jamais plus prise en défaut. De nuit comme de jour, toute reconnaissance approchant les tours d'air sera dépistée et mitraillée ; Tout rassemblement aux lisières des bois sera éventé et dispersé sous les rafales à déclenchement instantané.

Faute de pouvoir réédité son assaut, l'ennemi essaye de ruiner les moyens d'action et le moral du fort à coups de canon. Il met en action jusqu'à des pièces de 21 centimètres, et peut-être d'un calibre supérieur. Leurs obus ne réussissent pas à entamer la robuste carapace du massif central, ni la calotte des coupoles. Aidés des observatoires extérieurs, secondé par les feux de Battice et de Chaudfontaine, le fort mène une vigoureuse contrebatterie ; plus d'une fois, c'est lui qui a le dernier mot et les artilleurs allemands harcelés doivent changer leurs positions.

L'assiégeant est ainsi amené à entreprendre avant tout la conquête des postes détachés. Il s'y consacre dès le 13. Si faible soient-ils, leur enlèvement n'est pas un jeu d'enfant ; car, pour chacun d'eux, l'artillerie du fort à constamment prêté une intervention foudroyante qui se déclenche automatiquement et en un temps minimum, sitôt le message d'alarme reçu. Qu'on en juge par la défense de l'observatoire de Johoumont et celle de la casemate de Mont, gardés par une poignée de braves entreprenants et décidés.

Johoumont subit une première attaque le 17, à vingt heures. Elle est dispersée sous les feux qu'ajuste le guetteur resté intrépidement dans sa cloche. Nouveau coup de main le 19. Repoussé à la grenade, le groupe d'assaut s'incruste dans les boyaux annexes où les tirs tendus des coupoles ne sauraient l'atteindre. Après un moment d'inquiétude, il est mis en fuite par le rugissement de sirène du ventilateur actionné par le chef de poste. La garnison salue cette retraite par une hilarité générale.

Troisième tentative le lendemain, au point du jour : au bout d'un quart d'heure, l'ennemi renonce, en raison de feux excellemment ajustés par le guetteur. Le 20 seulement, ayant épuisé ses vivres, sa communication téléphonique avec le fort coupée, cette vaillante équipe d'observateurs abandonne son poste après l'avoir incendié à fond, et se consacre à une nouvelle mission.

Quant à la caserne de Mont, attaquée sans succès le 17 à 23 heures 30, elle finit aussi par trouvé rompue sa liaison téléphonique avec le fort. Mais le 22 à une heure du matin, sa fusée signale : « je suis attaqué. » Et les rafales de canons et de mortier du fort de claquer aussitôt à toute allure. Ce poste ne tombera que le 23, vivres épuisés et armement détruit par les coups d'embrasure de deux canons de 37.

Entre-temps, les autres forts de la position fortifiée de Liège ont résistés avec moins de bonheur et le commandent de Tancrémont ne l'ignore pas ; car de son poste de radio il suit les phases de leur agonie. Passionnante écoute que celle du 17, après midi, avec sa succession de tragiques S.O.S ! C'est d'abord Embourg, qui demande l'intervention de Chaudfontaine pour chasser l'ennemi de son glacis ; c'est un poste d'Embourg aussi qui, pendant que ce tir s'exécute, signale qu'il voit les Allemands déployés monter à l'attaque de Chaudfontaine ; C'est Chaudfontaine qui demande le concours de Fléron à son profit ; C'est l'observateur d'Embourg attaqué et soutenu par Chaudfontaine qui règle le tir de Fléron sur l'ennemi qui enveloppe Chaudfontaine.

Le lendemain matin, coup de théâtre ! Devant l'entrée du fort se présente un officier allemand porteur d'un drapeau blanc, mais armé et encadré des commandants de Chaud fontaine et d'Embourg. Décidé à ne pas recevoir de parlementaires, outré de cette présentation irrégulière, le capitaine Devos leur fait crier : « retirez-vous ou nous tirons ! » Et le mitrailleur de la poterne joint l'acte à la parole.

Quatre jours plus tard, toute la position fortifiée de Liège à succombé, même Neufchateau et Battice. Tancrémont reste tout seul à arborer le drapeau belge ! Pour la première fois, il essuie un sérieux bombardement par avions. Le nombre de bombes n'est pas bien grand mais, comme le prouve une torpille non éclatée, elles sont hautes de plus d'un mètre et pèsent près de cinq cents kilos. Elles n'endommagent aucun organe important ; leur explosion impressionne surtout par la flamme gigantesque et le déplacement d'air qui l'accompagnent et qui se font voir et sentir jusqu'au travers des fenêtres de visée. Comme cette sérénade prend fin, un nouveau parlementaire, cette fois désarmé et escorté selon les règles, annonce que : « le commandant en chef allemand désire parler au commandant du fort ». Celui-ci décline l'entrevue et ajoute que l'ouvrage sera défendu jusqu'à la dernière extrémité.

Quatre jours encore se passent. On sait, par l'écoute, que la position de Namur aussi est tombée. Le 27 au soir, le radiotélégraphiste parvient, après de longs efforts à se faire entendre au G.Q.G., à qui il transmet ce message : « Saluons armée de campagne et son chef.- Vive la Belgique ! » Et, les larmes aux yeux, il en capte la réponse : « Compris votre message.- Transmettons au roi.- Vive la Belgique ! »

Hélas ! Quelques heures plus tard, les ondes transmettent jusqu'au fort la désolante nouvelle de la reddition ! La garnison en est vite instruite et impressionnée en sens divers. La détermination du commandant reste inébranlée. Il proclame sa résolution de continuer la résistance jusqu'à ce que lui parviennent des ordres directs.

Cependant les Allemands cessent toute hostilité et, affectant de se montrer sans armes ni casques, voire arborant des mouchoirs blancs, ils se répandent en essais de fraternisation. On a beaucoup de peine à les maintenir à distance par gestes et par menaces. Une explication avec le commandant du corps de siège s'impose.

Elle a lieu le 29, longue, mouvementée, poignante. Le capitaine Devos exige une suspension d'armes jusqu'à ce que lui arrivent les instructions du roi. Pour venir à bout de son obstination, son interlocuteur se décide à un geste solennel. Se dégantant, il prend la position militaire et déclare : « Moi, Spang, je jure sur mon honneur d'officier général Allemand, que Sa Majesté le roi de Belgique a déposé les armes pour toute l'armée et capitulé sans condition. . il confirme cette déclaration par écrit.

Ceci rend la reddition du fort inéluctable. Le général tient cependant à rendre hommage à la belle défense de l'ouvrage et à la bravoure de son commandant. Tous les officiers faisant partie du groupement d'attaque (infanterie et artillerie) seront réunis et rangés à la sortie du fort ; ils rendront les honneurs aux officiers de la garnison ; ceux-ci pourront conserver leur sabre ; la deutsche kriegsflagge ne sera hissée qu'après le départ du dernier canonnier.

Le capitaine ne conclut cependant pas avant d'avoir consulté le conseil de défense et lancé des ordres pour la mise hors de service de l'armement et la destruction des documents.

À quinze heures, la garnison sort du fort, officiers en tête. Dehors, se tiennent alignés, au garde-à-vous, à la gauche d'un officier d'état-major délégué par le général commandant le corps de siège, les officiers allemands qui, un à un, portent la main à la coiffure et suivent du regard le commandant du fort belge qui ne voulait pas se rendre.




Sources :

En 1941, le général Raoul Van Overstraeten (conseiller militaire de Léopold III en 1940) a rédigé quatre articles sur des épisodes de la campagne de mai 1940, à la gloire de nos soldats.

Visant à redorer le blason de l'armée belge qui, selon la rumeur internationale de l'époque, semblerait s'être mal battue. Le général Van Overstraeten, outré par ces rumeurs, publia dans l'hebdomadaire Cassandre sous la censure allemande ces remarquables articles. Il n'accepta cependant de les publier, dans cet hebdomadaire à tendance rexiste, qu'à la seule condition qu'ils ne portent pas sa signature, car ses fonctions auprès du roi le lui interdisaient.

Le texte ci dessus, rarissime de nos jours, est tel que l'imprima Cassandre en 1941, sans rien en retrancher.

Tancrémont, le fort qui ne voulait pas se rendre Outre la ceinture des forts de Brialmont, la position fortifiée de Liège comportait, sept à huit kilomètres plus à l'est, trois forts entièrement neufs, construit selon les principes les plus modernes : Neufchateau, Battice et Pepinster aussi appelé Tancrémont. Nids d'aigles perchés sur trois promontoires du plateau de Herve, ils étendaient considérablement le champ d'action de la forteresse ; leur canon commandait, jusqu'en bordure du...

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#Posté le dimanche 30 octobre 2005 17:58

Modifié le jeudi 07 juin 2007 01:53

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