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La seconde guerre mondiale

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gege6220

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je m'appelle gérard et je suis passionné par l'histoire et plus particulièrement par l'histoire de la seconde guerre mondiale ce blog n'est nullement idéologique, mais il représente mon devoir de mémoire personel

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Boncelles et son commandant

Boncelles et son commandant.

Perché sur le contrefort septentrional du Condroz, entre Ourthe et Meuse, dominant le plateau de Sart-Tilmant de tragique mémoire, le fort de Boncelles, restauré et modernisé depuis 1928, constituait, en 1940 comme en 1914, un des piliers de la ligne principale de défense de Liège.
Son armement comportait quatre obusiers de 75 mm sous coupole à éclipse et un certain nombre d'armes automatiques sous coffres à embrasure réduite flanquant la rampe d'accès, la poterne d'entrée et les fossés.
Il comptait comme annexes une tour de prise d'air armée de huit fusils mitrailleurs et quelques abris-observatoires pour le réglage des tirs. Le commandant Charlier, volontaire de guerre de 1914-1918, le commandait depuis 1928.
C'est dans une atmosphère de paisible sommeil que retentit soudain le 10 mai, à zéro heure trente, la sonnerie téléphonique qui transmet l'ordre d'alerte. Le branle-bas de combat gagne de proche en proche tous les locaux. Évacuation du superflu du temps de paix, aménagement définitif de l'installation de guerre, incendie des baraquements extérieurs, fermeture des trouées de l'obstacle antichar absorbent toute la première journée. De temps en temps, des escadres d'avions allemands passent au large. Dans la nuit du 11 au 12, le III C.A. quitte Liège pour rejoindre le gros de l'armée sur la ligne K.W. Comme les autres forts, Boncelles reçoit l'ordre de se défendre en fort d'arrêt. La garnison, réduite au personnel strictement nécessaire, soit deux cents hommes et sept officiers, y compris les médecins et l'aumônier, assurera désormais le service, sans plus de relève par l'extérieur.
Cependant, le 12 mai, de nombreuses escadrilles survolent la région ; on les voit se succéder en direction de Hollogne et de Bierset, où leurs bombes font monter de larges colonnes de fumée surplombant l'horizon, tandis que dans la direction opposée les observateurs décèlent les détachements de reconnaissance qui dévalent, un à un, de Beaufays vers l'Ourthe à Tilff. À 22 heures, le fort lance les premières salves de ses coupoles sur un pont que les pionniers allemands construisent en cet endroit. De ce moment, son activité ne cessera plus. De jour, il canonne les passages de l'Ourthe ou contrebat l'artillerie ennemie ; de nuit, il harcèle les colonnes qui, par les ravins boisés latéraux, s'insinuent dans les intervalles et peu à peu l'encerclent d'un étau qui se resserre d'heure en heure. Hormis la destruction de la cuisine dès les premiers obus, les batteries allemandes de 105 et de 150 ne causent que des dégâts insignifiants. Plus redoutables sont les canons de 37 embusqués à courte distance, qui s'en prennent aux embrasures de la poterne d'entrée et de la tour d'air.
Le 14, de part et d'autre, activité de tir presque ininterrompue. Les coupoles fonctionnent magnifiquement ; le moral est splendide. Torse nu, noirs de poudre et de sueur, les canonniers servent leurs pièces avec une ardeur stoïque, bravant les méfait de l'oxyde de carbone que la ventilation n'expulse qu'imparfaitement. Aussi, le bouleversement de la superstructure par les projectiles ennemis à pris de l'ampleur ; le corps de garde notamment à dû être évacué. Comme l'infanterie allemande est à portée d'assaut, toute la nuit les coupoles déclenchent des tirs de série de boîtes à balles ; les mitrailleuses des coffres lancent des rafales.
Le 15, la lutte d'artillerie reprend, intense. Vers huit heures trente se produit un événement capital : l'intervention des Stukas. Toute la journée, de ½ heure en ½ heure, par groupe de vingt, les avions piquent sur le fort, lâchent une, deux ou trois bombes et partent se recharger. Les effets sont redoutables : le massif est labouré, le béton se fissure, se disloque ; la masse résiste néanmoins. Les terres glissent dans les fossés et les décombres s'amoncellent devant les embrasures des coffres.
Peu après treize heures, la catastrophe commence. En moins de vingt minutes coups sur coups, l'observatoire cuirassé et trois coupoles sont détruits ; la dernière coupole endommagée. Spectacle terrifiant, des servants gisent parmi les débris du matériel, leurs lambeaux sanglants projetés de toutes parts dans une atmosphère pestilentielle. Le commandant décide de les ensevelir sur place ; leur poste de combat sera leur tombeau. Les coupoles sont comblées, les portes étanches et les vannes cadenassées ; la ventilation et la distribution électrique réorganisée.
Sous l'avalanche périodique des bombes, les locaux de détente et le coffre flanquant de tête sont ébréchés et évacués ; sous les coups de 37, la sphère d'embrasure du coffre battant la poterne est faussée, la tour d'air trouée en plusieurs points et rendue inoccupable.
Quand les derniers Stukas s'éloignent dans la brume du soir qui tombe, le moral de la garnison a subi une rude secousse ; plus d'un cède à l'abattement et pense à la reddition. D'un entrain inaltérable, le lieutenant Nokin s'ingénie à recréer la confiance. Il distribue du chocolat, des cigarettes et des boissons. Ses exhortations réussissent à fournir d'équipes de volontaires les postes indispensables pour continuer la résistance.
Les coffres sont occupés, les moteurs gardés, la ventilation surveillée. Reste à pourvoir la dernière coupole en état de tirer ; c'est le poste le plus dangereux et seul le jeune canonnier Dohet s'offre à le servir. Soudain, le commandant Charlier se lève : « tu viens, crie-t-il au lieutenant Lhoëst, nous irons avec lui servir la coupole. »
Et, toute la nuit, les tirs rapides de boîtes à balles battront le glacis, les rafales d'armes automatiques balayeront les fossés, décimant l'ennemi dans ses position de départ et déjouant son assaut.
Le 16, à huit heures, les Stukas réapparaissent. Les bombes sont plus puissantes que la veille ; les locaux périphériques deviennent intenables ; même sous le massif central les dégâts s'aggravent. Le désespoir s'empare de la garnison, désolée de son impuissance. Les hommes se lamentent sur l'inutilité de leur sacrifice.
Le conseil de défense se réunit. Eu égard à l'épuisement moral et physique de la troupe, tous se prononcent pour la reddition. Le commandant se dresse : « en âme et conscience, je ne puis rendre le fort. Nous disposons encore d'une coupole, de munitions, de vivres, de locaux défendables. Nous résisterons. Qui reste avec moi ? »
À ce mâle appel, tous les officiers répondent avec enthousiasme. Parmi la troupe, 25 volontaires, en majorité des anciens de 1914, s'offrent à partager leur sort. Pendant que le restant est évacué par petits groupes par la galerie de la tour d'air, les nouvelles équipes gagnent leurs postes et achèvent les préparatifs d'une résistance à outrance.
Or, poussant activement leur travail de sape, les pionniers allemands leur préparent une épreuve plus terrifiante encore que les bombes des Stukas.
Vers midi, une explosion formidable ébranle le fort ; une immense flamme jaillit au front de gorge, dont le coffre s'effondre avec fracas, complètement démoli. Plusieurs des défenseurs sont ensevelis sous les ruines ; d'autres sont gravement brûlés. Ceux qui se dégagent indemnes, tombent aux mains de l'assaillant, qui a aussitôt bondi dans les fossés.
Et quand le nuage de fumée et de poussières se dissipe, amis et ennemis découvrent, émergeant du cahot des débris, debout contre un mur du bureau de tir, détruit, saccagé, le commandant Charlier, la bouche et les yeux ouverts, les bras pendants, tués par l'effet du souffle, semblant défendre encore dans la mort le fort qu'il n'a pas rendu. Noble victime du devoir, il a défendu jusqu'au sacrifice suprême l'honneur du drapeau et le renom de l'artillerie belge.







Sources :

En 1941, le général Raoul Van Overstraeten (conseiller militaire de Léopold III en 1940) a rédigé quatre articles sur des épisodes de la campagne de mai 1940, à la gloire de nos soldats.

Visant à redorer le blason de l'armée belge qui, selon la rumeur internationale de l'époque, semblerait s'être mal battue. Le général Van Overstraeten, outré par ces rumeurs, publia dans l'hebdomadaire Cassandre sous la censure allemande ces remarquables articles. Il n'accepta cependant de les publier, dans cet hebdomadaire à tendance rexiste, qu'à la seule condition qu'ils ne portent pas sa signature, car ses fonctions auprès du roi le lui interdisaient.

Le texte ci dessus, rarissime de nos jours, est tel que l'imprima Cassandre en 1941, sans rien en retrancher.

Boncelles et son commandant. Perché sur le contrefort septentrional du Condroz, entre Ourthe et Meuse, dominant le plateau de Sart-Tilmant de tragique mémoire, le fort de Boncelles, restauré et modernisé depuis 1928, constituait, en 1940 comme en 1914, un des piliers de la ligne principale de défense de Liège. Son armement comportait quatre obusiers de 75 mm sous coupole à éclipse et un certain nombre d'armes automatiques sous coffres à embrasure réduite flanquant la rampe d'accès, la...

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#Posté le lundi 07 novembre 2005 01:38

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