Position de neutralité de la Belgique au cours de la « drôle de Guerre ».
Le 23 août 1939, le roi Léopold III, parlant au nom des chefs d'État du groupe d'Oslo, avait solennellement exprimé le v½u de voir les Puissances recourir aux négociations. L'Allemagne et l'Italie n'avaient pas daigné répondre à cette adjuration. Le 26, la mobilisation belge commençait par paliers. Ce même jour, l'ambassadeur d'Allemagne proclamait la volonté du Reich de ne porter En aucune circonstance atteinte à l'inviolabilité et à l'intégrité de la Belgique! Les ambassadeurs d'Angleterre et de France faisaient aussitôt la même déclaration. Le 3 septembre, le Cabinet catholique libéral Pierlot revenait au régime tripartite, avec le concours des socialistes, et faisait une déclaration de neutralité.
Au bout de quelques semaines de défense héroïque, la Pologne succomba et le conflit entra dans une phase d'attente surnommée « la drôle de Guerre ». La loi militaire de 1936 avait doté le pays d'une armée de 600.000 hommes, dont environ 375.000 appartenaient à l'armée de campagne. Le ministre libéral de la Défense nationale Albert Devèze avait, dès 1934, organisé des groupes de Chasseurs ardennais et des unités Cyclistes frontières. En 1937, la cavalerie avait été motorisée. Le canal Albert constituait une ligne de défense, présumée très forte, au nord-est du pays. Les forts de Liège et de Namur avaient été modernisés. Le nouveau fort d'Eben-Emael fermait la trouée de Lixhe par laquelle les Allemands avaient pénétré en Belgique en août 1914. Tout avait été fait pour tenir la promesse faite à l'Europe en 1936, lors de notre retour à la neutralité : fournir un maximum d'efforts pour assurer la sécurité du territoire. Jamais la Belgique n'avait eu une armée aussi bien préparée et aussi sérieusement outillée. En matière de construction d'avions et de chars, il eût cependant fallu suivre une cadence plus accélérée.
source: http://www.inreallife.be/Articles/175G2.php
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